Longtemps mis de côté après l’arrêt de la RX-8, le moteur rotatif fait son grand retour chez Mazda. Toutefois, il ne sera plus utilisé de la même manière qu’autrefois.
Le moteur rotatif, conçu dans les années 1950 par l’ingénieur allemand Felix Wankel, se distingue par une architecture singulière. Contrairement aux moteurs à pistons traditionnels, il fonctionne avec un ou plusieurs rotors triangulaires tournant dans une chambre de combustion. Cette conception offre plusieurs avantages : un fonctionnement plus fluide, réduisant les vibrations, le bruit et les frottements.
Malgré ses atouts, le moteur rotatif a progressivement disparu du marché en raison de ses défauts, notamment une consommation élevée, une tendance à la surchauffe et une certaine fragilité. De nombreux constructeurs, tels que NSU, Citroën et Mazda, l’ont adopté un temps avant de l’abandonner face à ces contraintes techniques.
Cependant, Mazda ne semble pas prêt à tourner définitivement la page. Akira Marumoto, président de la marque, a annoncé que le moteur rotatif ferait son retour dans la gamme du constructeur. Ce come-back était prévu dès 2022, mais avec une fonction radicalement différente de celle du passé.
Le moteur rotatif ne propulsera plus directement les véhicules mais servira en tant que prolongateur d’autonomie pour les modèles électriques. Cette technologie sera notamment intégrée au Mazda MX-30, un SUV compact 100 % électrique. Léger et compact, le moteur Wankel s’avère idéal pour ce rôle de générateur, permettant d’optimiser l’autonomie sans alourdir le véhicule ni compromettre son efficacité.
Ce retour marque donc une nouvelle étape dans l’histoire de Mazda, qui réinvente le moteur rotatif pour répondre aux exigences modernes en matière de mobilité durable. Reste à voir si cette technologie saura convaincre dans un marché en pleine transition vers l’électrification.